J'ai déjà parlé du groupe spaced-out/psychédélique ACID MOTHERS TEMPLE dans cette chronique. Ceux-çi entreprendront, en avril-mai prochain, une tournée nord-américaine intitulée: "The Space Resurrection Tour in US & Canada 2013".
Ils seront à Montréal le 15 avril à la Sala Rosa (et non au Il Mottore comme ils en avaient l'habitude).
Je viens de voir Dérives, un documentaire sur les évènements du printemps dernier - surnommés "le printemps érable" - focussant plus particulièrement sur la violence policière.
Il est réalisé par le collectif 99%Media - qui se proclame une alternative aux médias traditionnel.
Pour avoir suivi - et un peu vécu - ce fameux printemps en direct, ce documentaire ne m'a pas appris grand-choses; il demeure quand même un excellent condensé pouvant - et c'est son but - amener certaines personnes à pousser leur raisonnement un peu plus loin.
Pendant le printemps en question, les médias étrangers, pas tous, bien sûr, mais en bonne partie, se sont relativement rangés du côté des manifestants. On a parlé de l'éveil d'une génération et d'un corps policier violent et répressif mené par un gouvernement de droite corrompue. Ce n'était pas le cas ici ou les médias de masses ont plutôt parlés d'une génération d'enfants gâtés, de vandales, de violence et d'intimidation et d'un gouvernement "bâilloné" par "la rue".
Dérives cherche à corriger le tir et à montrer "la rue" telle que ça s'est passé pour vrai. Parce que si le printemps érable a provoqué la chute du gouvernement en place, le nouveau, supposément plus "de gauche" nie toujours un débordement policier et n'envisage nullement la moindre enquête publique sur cet aspect du soulèvement.
J'en conseille vivement le visionnement!
Pour visionner DÉRIVES sur YouTube:
http://www.youtube.com/watch?v=9iZdAdczrGk
La macrophilie est l'expression d'un désir sexuel pour les femmes beaucoup plus grande que soi. Quand je dis beaucoup, c'est beaucoup - pas de grandes dames comme, genre, des joueuses de basketball, plutôt grandes comme dans "elles peuvent botter les fesses à Godzilla".
Ce fantasme étant, concrètement, difficilement réalisable, les adeptes se rabattent sur du photoshopage. Le web en est bourré. C'est plein de créativité, mais un constat est clair: les chances de macrophilisme chez un individu sont inversement proportionnel à ses talents en montage photo!
De toutes façons, désolé pour eux, mais des femmes géantes - ou des hommes géants d'ailleurs - non seulement ça existe pas, mais c'est impossible..
Dans son "Discorsi e dimostrazioni matematiche", Galilée explique son "principe de la similitude" qui dit, grosso modo, que pour grossir un être vivant, on ne peut garder ses proportions, car la masse d'os et de muscles devrait, pour supporter le reste, grandir par un facteur de quatre. Bref, nos géantesses auraient, une fois la taille atteinte, des allures de rhinocéros ou d'éléphants ce qui, force est d''admettre, est beaucoup moins sexy.
Mais ce qui m'intéresse ici, bien sûr, c'est pas trop le fantasme des macrophiles (il est rigolo quand même, j'ai un petit coté macrophile je crois), ni la science, mais les films fantastiques basés sur le thème. Étrangement, on en retrouve relativement peu.
1953 - Attack of the 50 Ft Woman
La grand-mère de toutes les géantesses du cinéma est sans contredits Nancy Archer - interprété par Allison Hayes dans le film de 1953 Attack of the 50 Foot Woman. Allison Hayesest une actrice peu connu - en fait pratiquement connu uniquement pour son rôle dans ce film. Des ennuis de santé ne lui ont permis qu'une carrière courte et ce n'est que vers la fin de sa vie qu'elle a découvert que les problèmes de santé en question étaient en fait causés par ses propres médicaments qui contenaient de fortes doses de plomb... Elle termine sa vie en militante contre les abus des compagnies pharmaceutiques et il me faut admettre qu'en soit, ça me la rend plutôt sympathique...
Sa rivale (qui, elle ne grandit pas), Honey Parker, est interprétée par Yvette Vickers. Cette actrice de série-B (elle a joué dans de nombreux navets comme, par exemple "Attack of the Giant Leeches") est surtout connu pour avoir été la "Playmate of the Month" (juillet 1959) avec Russ Meyer derrière la caméra. Elle mène une vie jet-set et glamour puis sombre dans l'oublie pour finalement être retrouvée momifiée devant son téléviseur longtemps après sa mort....
Le film est réalisé par l'américain d'origine Roumaine Naftuli "Nathan" Hertz Juran. S'il est connu pour avoir gagné l'Academy Award pour son premier film How Green Was My Valley, son répertoire est principalement constitué de films plus léger comme The Deadly Mantis, The 7th Voyage of Sinbad (un petit chef-d'oeuvre avec des animations de Ray Harryhausen) ou encore The Brain from Planet Arous.
Attack of the 50 ft Woman fut inspiré par d'autres films de gigantismes populaires à l'époque comme The Amazing Colossal Man. Son idée (de génie?) fut simplement de remplacer le géant par une géante plus ou moins vêtue...
C'est un film plutôt nul et ennuyant même si, pour l'époque, les effets spéciaux sont novateurs.
1959 - The 30 Foot Bride of Candy Rock
Premier film de Louis Francis "Lou" Costello sans son partenaire William Alexander "Bud" Abbott avec qui il formait le populaire duo "Abbott and Costello" et aussi dernier film avant sa mort le 3 mars 1959, The 30 foot Bride of Candy Rock est une comédie burlesque de 1959 réalisé par Sidney Miller. Miller est surtout connu pour ses épisodes de télé-séries à succès comme "Bewitched", "The Adams Familly" et "The Mickey Mouse Club".
Ça fait un peu étrange de voir Lou sans Bud - et c'est un peu triste aussi - mais force est de constater qu'il se débrouille très bien tout seul et que si la santé lui avait permis, il en aurait sans doute fait de nombreux autres.
La femme géante (qui n'y a que 30 pieds, ce qui en fait la plus petite mentionnée sur cette page) est interprété par la souriante Dorothy Michelle Provine, une blonde ravissante surtout connu pour ses rôles à la télévision.
Lou Costello est drôle sans n'avoir à rien faire et comme tel, The 30 foot Bride of Candy Rock est un film rigolo, mais outre la présence de son acteur-bouffon vedette, c'est un film assez bâclé qui - s'il n'était l'unique film avec Lou sans Bud - serait probablement tombé dans l'oubli.
1965 - Village of the Giants
Village of the Giants est un film plus ou moins culte de 1965 réalisé par Bert Ira Gordon - surnommé "Mister Big" pour son obsession à toujours faire des films avec des créatures géantes.
C'est un film pour adolescent plutôt quelconque, mais néanmoins amusant à cause de quelques scènes vraiment pissantes - notamment l'apparition, sur une piste de danse, de canards géants pendant un spectacle du groupe rock "The Beau Brummels" - groupe qui jouissait, à l'époque, d'une assez grande popularité et dont ce film se veut, plus ou moins, un véhicule promotionnel.
Le film ne focus pas sur une femme géante en particulier, mais sur un groupe de jeunes (hommes et femmes) tous transformés en géants suite à l'absorption d'une substance (appelée "Goo") développée par un petit geek à lunette.
1993 - Attack of the 50 Ft Woman
C'est pas parce qu'un film est insipide et nul qu'Hollywood en fait pas un remake!
Attack of the 50 ft Woman est un téléfilm de 1993 réalisé par son Éminence le Baron Haden-Guest cinquième du nom et mettant en vedette la célèbre autiste blondinette Daryl Hannah.
Le petit noble, c'est Christopher Guest, époux de Jamie Lee Curtis. Il est surtout connu récemment pour avoir réalisé l'excellent pseudo-documentaire This is Spinal Tap. Je me fous un peu de sa gueule parce que moi, la monarchie, elle me torche plus qu'autre chose, mais force est d'admettre, quand même, que son Éminence est un excellent réalisateur. Si j'étais lui, je renierais ce titre à la con.
Daryl Hannah, qui interprète cette fois Nancy Archer, se passe pas mal de présentation; c'est la répliquante gymnaste de Blade Runner, la sirène de Splash et un de mes fantasmes pré-adolescent (avec Danielle Ouimet, j'avais quelque chose pour les blondes a l'époque, faut croire).
Attack of the 50 ft Woman est un film correct, mais ça aurait été nettement meilleur avec un peu moins de mélodrame et un peu plus de destruction. Parce que quand on regarde un film à propos de quelque chose de 50 pieds de haut (ou plus), peu importe que ça soit une pitoune, un lézard radioactif ou une moussaka, on veut des buildings détruits, des piétons écrasés et des voitures lancées, pas un drame conjugal!
Cette version demeure, quand même, nettement meilleure que l'original.
1995 - Attack of the 60 ft Centerfold
Attack of the 60 ft Centerfold est un film de Fred Olen Ray. Lui, si vous ne le connaissez pas, c'est un des grands maîtres américain du série-Z - malheureusement, ces dernières années, il s'est pas mal reconverti dans le softcore insignifiant mettant en vedette Christine Nguyen. J'ai rien de personnel envers Christine MGuyen mais... enfin, je préfère les films de Fred Olen Ray du siècle précèdent...
On a droit ici a non seulement 10 pieds de plus, mais en plus pas une, mais deux géantes! La première interprétée par J.J. North, l'autre par Tammy Park.
Janey Jaye North est une prolifique actrice de nanars qui eu ses heures de gloire dans les années 90 avec des titres comme Vampire Vixens from Venus, Depraved ou encore Bikini Hotel avant de prendre une retraite prématurée au début des années 2000. Sans aller jusqu'à dire que c'est une bonne actrice, mais considérant que c'est une blondasse siliconée dont les rôles ne consistent, plus souvent qu'autrement, qu'à exhiber sa généreuse poitrine, elle se débrouille quand même admirablement.
Tammy Park, quant à elle, est une vedette du magazine Penthouse et actrice porno de même qu'occasionnellement actrice de série-Z. À l'instar de la précédente, elle éprouve quelques difficultés lorsque son rôle l'oblige a autres choses que de simplement être a poil.
Dans sa catégorie, Attack of the 60 ft Centerfold, est un assez bon petit film sans prétention, faisant du mieux qu'il peut dans les limites de son budget sans trop se prendre au sérieux; du Fred Olen Ray comme au bon vieux temps....
1997 - Attack of the 50 ft Hooker
Attack of the 50 ft Hooker est un obscur porno de 1997 mettant en vedette Leena dont, par ailleurs, la poitrine est déjà atteinte de gigantisme. Je n'ai pas vraiment réussi à trouver d'informations sur ce film (ni le film lui-même) sinon ce court trailer:
2008 - All-Nude Giant Girl
全裸巨大少女 (All-Nude Giant Girl) est un film pornographique japonais de 2008 issu des studios de la compagnie Soft-on-Demand et mettant en vedette la plantureuse Yuu Haruka. Cette compagnie se spécialise dans des vidéo parfois onirique de fantasme étranges! Télécommande pour faire disparaitre les vêtements, dildos à pédales... Si vous êtes assez pervers pour y penser, Soft-on-Demand a fait un film la-dessus!
On est loin du divertissement de qualité, mais j'ai bien rigolé devant ce film (que j'avais d'ailleurs commenté sur mon défunt blog Acheter et entretenir sa tronçonneuse).
Le clip ci-bas nous montre l'entrée triomphante de scientifiques dans le vagin de notre héroïne - il va sans dire que malgré les mosaïques, il n'est pas conseillé de le visionner devant les enfants ou votre patron...
2012 - Attack of the 50 ft Cheerleader
Attack of the 50 foot Cheerleader est un film américain de 2012 réalisé par Kevin O'Neil. O'Neil est essentiellement un maître en effet spéciaux travaillant aussi bien dans le petit budget que dans le gros bidule hollywoodien. Il est aussi, à ses heures, réalisateur de petits films paumés comme "Dinoshark" et "Dinocroc".
Attack of the 50 foot Cheerleader est son troisième film. Le quatrième, un post-apocalypse avec des dragons intitulé Dracano, est présentement en post-production.
La cheerleader géante est interprété par Jena Sims, une ex-Miss Georgia Teen USA que l'on peut voir surtout à la télé dans des séries comme CSI, Dexter ou Entourage.
Sans être un désastre, Attack of the 50 foot Cheerleader - tout comme les films précédent du même réalisateur d'ailleurs - est une oeuvre sans grande originalité laissant une impression de déjà-vu tant elle ne se limite qu'au cliché du genre sans chercher à aller vraiment plus loin.. Ça se laisse quand même regarder, y'a pire...
Zen et Giga
Zen et Giga sont deux filiales de la même maison de production japonaise spécialisé dans les films de super-héroïnes. Zen produit des films "normaux", Giga des films similaires mais à saveur pornographique. À eux deux, elles comptent au total 37 films de femmes géantes... Beaucoup trop pour tous les passer en revue ici, surtout que chez Zen et Giga, on recycle pas mal toujours le même scénario de films en films...
Quelques autres géantesses...
J'ai focussé jusqu'à présent sur les films ou la femme géante est le thème du film en soi, mais plusieurs films ont des femmes géantes qui ne sont pas le personnage principal.
Boccaccio '70
Dans le segment de Frederico Fellini de cette anthologie datant de 1962, un vieil homme fantasme sur une femme géante (interprété par Anita Ekberg). Une scène courte qui, sans surprise, fait preuve de plus d'intelligence que tous les autres films mentionnés sur cette page réunies.
Dude, Where's My Car?
Au lendemain d'une soirée bien arrosée (et boucanée), deux potheads (Ashton Kutcher et Sean William Scott partent à la recherche de leur voiture et, ce faisant, vivent de multiples aventure dont la rencontre d'une femme géante venue de l'espace (Jodi Ann Paterson).
Jason and the Argonauts
Dans le péplum "Jason and the Argonaut" (Celui de 1963, pas le téléfilm débile) la (très grande) déesse Héra (jouée par Honor Blackman) fait une courte apparition devant Jason.
La femme géante est un thème intéressant - bourré de symbolisme et - pour certain - de féminisme. Pouir ma part, je me contente de parler des films et je laisse leurs interprétations aux spécialistes :)
J'ai volontairement mis de côté les films d'animation - Ginormica de Monsters vs Aliens aurait eu sa place ici- parce que sinon j'en finissais plus... J'ai aussi ignoré l'effet contraire (les hommes qui ont rapetissés). Ça sera pour un autre post.
La parole est maintenant à vous! Est-ce qu'il y a des géantes du cinéma que j'ai omis? Avec vous une femme géante préférée? Etes-vous macrophile?...