March 25, 2013

Sabrina Siani


Sabrina Siani (de son vrai nom Sabrina Seggiani) est une jolie actrice italienne née à Rome en 1963. Sa carrière relativement courte s'étend de la fin des années 70 jusqu'à la fin des années 80. En moins de dix ans, elle participe à une vingtaine de films - souvent dans des rôles mineurs, mais pratiquement toujours complètement nue (ou presque). Malgré ce tout-nue-tisme généralisé, Sabrina n'est ni une actrice porno ni même une actrice érotique. Le cinéma Z italien (comme le cinéma Z de pas mal partout ailleurs) nécessite son minimum syndical de tétons et ça, c'est le travail de Sabrina! (et on la remercie).


Mais outre d'être une jolie blonde acceptant volontiers de se dénuder (déjà même lorsqu'elle n'a que 16 ans), Sabrina se démarque par un regard vif, une mâchoire carrée; bref un visage sérieux et dur qui ne sourit jamais. C'est très loin de l'habituelle pétasse blonde éthérée. Le cinéphile attentif remarquera aussi que pour une actrice dont la principale fonction et d'être matière à plan nichons, ces derniers sont particulièrement petits. Tant qu'à moi, c'est de loin préférable à la folie DDDD du cinéma actuel, mais trêves de ses seins, parlons plutôt de sa carrière.


Sabrina fait ses débuts à peine sortie de l'enfance en tant que modèle pour photographe. La nature exacte de ces photos (artistique, publicitaire, de charme?.. j'en sais rien. L'Internet s'est montré très avare de ces photos.). N'empêches que les mystérieuses photos attirèrent l'attention du cinéaste Alfonso Brescia qui la recrute pour son film Napoli... la camorra sfida, la città risponde.

C'est un film d'action "pro mafia", dans le sens ou les mafieux y sont représentés comme "les bons" et la police comme "les méchants". La rumeur veut qu'à l'époque, de tel films étaient la plus souvent financés par la mafia elle-même. À savoir si cette rumeur est fondée - et si elle s'applique à ce film précis - je n'en sais absolument rien, mais ça demeure tout-de-même plausible.



La même année (1979), elle apparait également dans une "sexy comedy" à l'italienne intitulée Dove vai se il vizietto non ce l'hai? (étrangement traduit en français "Le trou aux folles").

C'est un film de Marino Girolami (a.k.a. Frank Marti, réalisateur du très mauvais mais sublime Zombie Holocaust qu'il réalisera l'année suivante) mettant en vedette des stars locales de l'époque comme Renzo Montagnani et Paola Senatore.

Sabrina n'y a qu'un tout petit rôle de fille en bikini et n'y est même pas mentionnée au générique.

Toujours en 1979 sort I contrabbandieri di Santa Lucia (Les contrebandiers de Santa Lucia), un autre film pro mafia réalisé par Alfonso Brescia. Le film est long et bavard. N'ayant trouvé qu'une version de mauvaise qualité sur Youtube en VO italienne, on ne peut pas dire que j'ai été enchanté.

Sabrina n'y a qu'un petit rôle près de la fin, alors qu'elle danse interminablement lors d'un tout aussi interminable mariage...

C'est en 1980 que Jess Franco lui offre son premier rôle important pour un film qui, lui, ne 'est pas vraiment: Mondo Cannibales (Les Cannibales / White Cannibal Queen et Dieu seul sait combien d'autres titres). C'est une horrible production Eurociné réalisé en tandem par Jess Franco et Franco Prosperi.

Selon la légende (je trouve cette information un peu partout, mais jamais sa source), Franco aurait dit, à l'issue de ce tournage, que Sabrina Siani est la pire connasse avec qui il a eu le malheur de travailler et que son seul atout dans la vie est son joli petit cul. Prosperi, tant qu'à lui, semble l'avoir mieux supporté puisqu'il la ré-engagera plus tard pour deux de ses films.

Selon la même légende, Franco aurait aussi dit qu'Al Cliver est le plus mauvais acteur au monde et que son seul avantage est de ne pas charger cher.

Sauf tout le respect que je dois à monsieur Franco (que j'adore malgré tout), je pense qu'après avoir réalisé un film de la trempe de ce "Les Cannibales", il est préférable de fermer sa gueule que de critiquer les pauvres acteurs qui y ont entaché de manière irréparable leurs filmographies.

Reste, quand même, que j'aime bien ce film dans toute son idiotie et son incompétence ou son je-m'en-foutisme sous-jacent. Franco y initie aussi ce qui deviendra pratiquement la norme: Sabrina Siani y est pratiquement a poil tout au long du film.

On constate pour la première fois avec ce film qu'avec son regard perçant et son visage dur combiné à son physique pitounesque, elle est la personne toute désignée pour des rôles de femmes fortes: Amazones, filles de la jungle et autres barbaresses.

C'est ce genre de rôles qui feront ses heures de gloires.

Pendant que Jess Franco tournait Les cannibales, un autre film de cannibales signé Eurociné était tourné à peu près au même endroit, à peu près en même temps et avec à peu près les mêmes figurants. C'est l'immonde Terreur Cannibale de Alain Deruelle.

Alain Deruelle est, sous le pseudo d'Alain Thierry, un pornographe. Ses films habituels portent des noms évocateurs et peu subtil comme "Chattes mouillées", "Enfilades" ou encore "Orgies pour nymphomanes". Pourquoi celui-ci est-il allé en Espagne tourner ce Terreur Cannibale dont, visiblement, personne n'a rien à foutre? Mystère.

Le site Internet Nanarland propose à ce sujet une très intéressante théorie que je vous encourage à aller lire.

Sabrina Siani fait, dans Terreur Cannibale, un brève apparition étrangement souriante. En fait, son apparition est si brève (et insignifiante) qu'on sait pas trop si elle était là par hasard ou si elle a bel et bien été engagé pour ça.


Suite à ces épisodes de cannibalisme franco-espagnol, Sabrina retourne en Italie et à ses comédies sexys. Elle tourne La liceale al mare con l'amica di papà de Marino Girolami, Pierino medico della SAUB de Giuliano Carnimeo et La dottoressa preferisce i marinai de Michele Massimo Tarantini.


En 1982, Sabrina participe à son dernier projet avant de devenir officieusement la reine de la Sword-and-Sorcery, Due gocce d'acqua salata (aka Blue Island), un rip-off cheap et même pas subtil de Blue Lagoon réalisé par Luigi Russo où elle incarne, bien-sûr, l'équivalent du rôle qu'avait Brooke Shields dans l'original.

Si les nullismes respectifs des deux films sont différents mais équivalent, je préfère personnellement - et basé sur sur des critères purement esthétique - Sabrina Siani que Brooke Shields.




En 1982, Sabrina Siani est âgée de 19 ans. Les films dans lesquels elle a jouée jusqu'alors sont, en grande majorité, des trucs insipides mais ça ne l'empêche pas de jouir d'une certaine popularité, en partie pour ses films, mais en partie également pour ses apparitions plus ou moins vêtue dans les pages de magazines "pour homme". Je suis sûr que, déjà, les offres en ce sens étaient légion, mais Sabrina, malgré ses nombreuses apparitions dénudée un peu partout, n'est jamais tombé dans le piège du mauvais goûts et de la pornographie.

C'est peut-être dû, du moins en partie, a la vigilance de sa mère qui, dit-on, supervisait sa carrière et l'accompagnait toujours sur les plateaux de tournage.


C'est à l'âge de 19 ans, donc, que s'amorce pour elle un changement d'orientation dans sa carrière et à partir de là, elle délaisse les comédies sexy et autres films à l'eau-de-roses, pour devenir l'héroïne d'une succession de films d'aventures, d'actions et d'heroic Fantasy.

Si Sabrina Siani est encore connu aujourd'hui et qu'elle fait partie de mes actrices préférées, on s'entend que c'est pas à cause de ses petits rôles de pétasse au côté d'Alvaro Vitali, mais bien pour ses rôles à venir de femme armée et dangereuse!

Après une brève apparition dans le film d'action I cacciatori del cobra d'oro d'Antonio Margheriti on la retrouve avec un rôle beaucoup plus important de fille de la jungle dans l'amusant  Incontro nell'ultimo paradiso (Daughter of the Jungle), une comédie d'aventure d'Umberto Lenzi.

Quelque part dans le sud (c'est filmé en République Dominiquaine), deux touristes américains un peu épais se perdent dans la jungle et se retrouvent pris entre des primitifs cannibales et des malfrats 'a la recherche d'un trésor . Ils font (heureusement pour eux!) la rencontre salvatrice d'une femme sauvage qui les aides à se démerder.

C'est un film un peu con, mais très agréable. C'est comme un film de Tarzan sauf qu'à la place de Tarzan c'est Sabrina Siani à poil.



Suite à cette tarzannerie et suite à la sortie et au succès immédiat du Conan the Barbarian de John Milius, Sabrina tourne dans son premier "Sword-and-Sorcery". C'est Gunan il guerriero (Gunan, King of the Barbarians) de Franco Prosperi.

Malgré mes tentatives, j'ai pas réussi à trouver ce film. Par conséquent je peux pas en dire grand-choses...



On la retrouve ensuite dans Ator l'invincibile (Ator l'invincible, Ator the Fighting Eagle), premier d'une série de quatre films réalisés par Joe D'Amato (sauf le troisième réalisé par Alfonso Brescia) mettant en vedette le joueur de football Miles O'Keeffe (sauf le quatrième où il est remplacé par Eric Allan Kramer).

Sabrina Siani n'est présente que dans le premier opus. Elle y interprète Roon, une guerrière redoutable qui accompagne Ator dans ses péripéties et heureusement qu'elle est là, car Ator, malgré sa musculature imposante, est totalement inapte. En combat, notre barbare musclé semble beaucoup plus préoccupé à ne pas gâcher son élégante coiffure qu'à vaincre ses ennemies. Sans Roon à ses côtés, la mort assurée!

A noter également la présence de Laura Gemser dans le rôle d'Indun la méchante sorcière.

Ator l'invincibile est un film atroce (et le mot est faible), ce qui ne m'empêche pas de vous le conseiller vivement si vous ne l'avez jamais vu.


Toujours a cette époque où le moyen-âge, l'antiquité, la préhistoire et les coiffures des années 80 ne faisaient qu'un, un barbare nommé Sangraal vois son village anéantie par des chevalier méchant et sa fiancée tuée. Sangraal n'est pas full content et part en quête à la fois pour retrouver les méchants et leur casser la gueule et à la fois pour retrouver un mythique sorcier possiblement capable de ressusciter sa bien-aimée d'entre les morts.

Au cours de ses tribulations, Sangraal fait la rencontre de goules caverneuses, d'hommes-singes primitifs et d'une déesse toute puissante qui est Sabrina Siani à poil avec du glitter.

Sangraal, la spada di fuoco (The Sword of the barbarian), c'est un sous-Conan bien meilleur que plusieurs autres (comme Ator), mais un sous-Conan quand même. C'est cheap, c'est con, mais il y a de l'action, un beefcake barbare et Sabrina Siani à poil avec du glitter. Du plaisir assuré.

A savoir, quand même, pour les adorateurs de Sabrina, que malgré son nom en grosses lettres dès le début du générique (et sa représentation - avec augmentation mammaire - sur la couverture), elle n'y apparait que tardivement et très brièvement.

Le film est de Michele Massimo Tarantini et le rôle titre y est interprété par Pietro Torrisi.



Toujours avec Pietro Torrisi, Sabrina revient en Princess Valkari dans Il trono di fuoco de Franco Prosperi.

J'ai déjà vu ce film il y a des lustres, mais j'ai été incapable d'en retrouver copie question de me rafraichir la mémoire. Du coup mes souvenirs sont assez vagues. En gros ça raconte l'histoire d'un roi très méchant qui veux épouser sa propre fille parce que ça va le rendre encore plus méchant et que sa fille c'est Sabrina Siani à poil et que tout le monde (sauf Jess Franco) veut épouser Sabrina Siani à poil . Mais elle s'enfuit et rencontre un gros beefcake avec qui elle s'associe pour confronter l'incestueux papa. Bon, c'est peut-être pas exactement ça, mais ça vous donne une idée.

Pour finir le cycle de l'heroic Fantasy, Sabrina devient la sorcière Ocron dans le pathétique Conquest de Lucio Fulci.  Lucio Fulci est un réalisateur talentueux avec un style bien à lui. Souvent, même ses oeuvres les moins bien réussies ont ce petit quelque chose de Fulciesque qui les rendent, malgré tout, intéressante. Peut-on dire ça de Conquest? Pas sûr.   \ Avec son scénario pratiquement inexistant et son filtre "coton fromage" rendant l'image confuse, il est difficile de ne pas s'endormir pendant ce film. 
Ici un héros appelé Mace et un sidekick adolescent tente de vaincre un méchante sorcière et rencontre, chemin faisant, une multitude de monstres tous plus absurde que les autres. La méchante sorcière, Ocron, est interprétée - vous vous en doutez -, par nulle autre que Sabrina Siani à poil. Cette fois-ci - étrangement - celle-ci porte un masque de métal camouflant son habituel air bête. On est loin du Fulci de Zombi 2 et ...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà...!
Ainsi s'achève, malheureusement, l'épopée héroïco-fantastique de Sabrina Siani. On la retrouve ensuite brièvement en stripteaseuse dans la comédie a sketches Uccelli d'Italia de Ciro Ippolito puis, étrangement, au côté de Coluche, Michel Serault et Carole Bouquet dans la comédie franco-italienne de Dino Rici Le bon Roi Dagobert. Malgré tout le respect que je dois à Coluche, il n'y livre ici qu'une interprétation minable et malgré des décors superbes et une distribution prometteuse, le film est un navet. Cette fois, c'est pas la présence de Sabrina Siani à poil qui sauve le film.
La même année (nous sommes en 1984), on la retrouve au côté d'Al Cliver dans le film post-apocalyptique de Joe D'amato Anno 2020 - I gladiatori del futuro (2020 - The Texas Gladiators). Ce film est un peu n'importe quoi, mais est quand même agréable dans la mesure où on sait à quoi s'attendre. On ne peut que savourer l'arrivée quasi-surréaliste de cow-boys et d'indiens - sans doute récupéré d'un autre tournage ayant lieu au même moment au même endroit... Sabrina y joue, presque pour la dernière fois, un rôle de femme d'action, rôle qui lui convient à merveille.
Après une absence de deux ans, Sabrina Siani revient dans la comédie Palla al centro (sur laquelle je n'ai trouvé aucune information et encore moins le film lui-même) puis le film d'action Cobra nero de Stelvio Massi. Cobra nero, à ne pas confondre avec le film du même nom de Joe D'amato avec Laura Gemser, c'est un rip-off du film d'action américain Cobra sauf que c'est un noir (Fred Williamson) à la place de Sylvester Stalone (d'où le "nero"). C'est ni assez bon pour être intéressant, ni assez mauvais pour en devenir réjouissant (comme le précédent 2020 Texas Gladiators). Bref, c'est de peu d'intérêt et Sabrina Siani n'y a qu'un petit rôle à la toute fin. La même année (1987) on est supposé la retrouver dans un petit rôle de figuration dans le décevant Aenigma de Lucio Fulci. J'ai eu beau re-visionner le film et passer certaines scènes au ralenti, j'ai pas réussi à la trouver. Si elle y est vraiment, ça doit être très brièvement et de dos!
C'est en 1988 que Sabrina Siani participe à son tout dernier projet. C'est Ten Zan - Ultimate Mission, un film de Ferdinando Baldi qui est une co-production italo-nord-coréenne tournée à Pyongyang.

 Ce film, aujourd'hui, est pratiquement introuvable. C'est vraiment dommage parce que j'adorerais voir ce film peu importe combien nul il est supposé être!

L'année suivante, on retrouve Sabrina dans deux télé-romans et puis c'est tout. Elle quitte définitivement le monde merveilleux du navet italien monde qui, de toutes façons, est sur son déclin...

 Pour la suite, l'histoire dit qu'elle s'est mariée, qu'elle a enfantée et qu'elle est devenue un docile femme au foyer épanouie.

 J'en sais absolument rien, mais si les différends sites web traitant du sujet semblent faire grand mystère de ce qu'est devenue Sabrina Siani aujourd'hui, il ne m'a pourtant fallu que de quelques minutes pour trouver son profil Facebook.

Notre belle italienne est maintenant cinquantenaire, mais c'est encore une belle italienne, elle ne sourie pas plus qu'avant et, visiblement, à le désir d'être à nouveau une femme d'action!


"Le premier qui dit que je suis une vielle has-been se prend un coup de barre de fer en pleine gueule" qu'elle semble dire...    Ça va pas être moi. Je l'adore, moi, la Sabrina...

Et vous?

March 8, 2013

ぐしゃ人間 (Gusya Ningen)



Aujourd'hui je vous parle d'un band japonais particulièrement étrange et inclassable: ぐしゃ人間. Ça se prononce "Gusya Ningen" et, selon Google translate, ça signifie "Fou de l'homme"

Les humains, semble t'il, ont un besoin instinctif et inné de classifier la musique en "genre" et, heurté à eux, pataugent dans toutes les directions sans trop savoir. Ainsi on retrouve sur Internet les appélation: rock-psychédélique, noise rock, heavy metal, doom metal, trash metal, rock progressif, screamo, jpop, avant-garde, expérimental et pleins d'autres. Aucune de ces appellations ne s'appliquent vraiment, mais elles sont toutes, en même temps, un peu correctes.

Étrange et inclassable j'ai dit...

Le groupe est formé de あう (Au) au chant, 亀 (Kane) à la guitare, ごっちん (Go Tsu Chin) à la batterie et un bassiste qui ne semble pas avoir de nom, mais qui remplace l'ancienne bassiste 裏 (Ura).




Les informations sur Gusya Ningen ne fusent pas de toutes parts. Leur site web officiel, en plus d'être en Kanji - ce qui ne m'aide pas à lire - est (probablement volontairement) un fouillis chaotique avec des liens vers tout et n'importe quoi, mais très peu d'informations utiles.


J'aime leur mélange particulier de musique presque, mais pas vraiment, métal avec la chanteuse à la voix légèrement éthérée qui fait fi de la lourdeur musicale et chante comme s'il s'agissait d'une audition pour une émission de variétés. J'aime aussi lorsque cette dernière, au moment où l'on s'y attend le moins, semble réaliser soudainement qu'elle ne chante pas dans un groupe de jazz pour grand-mère et se met subitement à glousser des hurlements dignes d'une possédée.


À découvrir!




March 4, 2013

Les araignées





Les araignées sont des prédateurs invertébrés arthropodes de la classe des Arachnides. Elles sont dotées de huit pattes et ne disposent (Dieu merci!) ni d'ailes ni d'antennes ni de tentacules ni d'aucunes autres protubérances répugnantes qui les rendraient encore plus affreuses qu'elles ne le sont déjà.

La peur des araignées est l'arachnophobie. C'est l'une des phobies les plus fréquentes (j'en suis personnellement très atteint).

Dans le règne animal, la taille des araignées varie, selon les espèces, de minuscule jusqu'à une trentaine de centimètres. Au cinéma, par contre, ce sont les araignées de 30 centimètres qui sont considérés minuscules.

De par son aspect répugnant et la peur qu'elle provoque chez beaucoup, l'araignée est une créature de prédilection pour les films d'horreur. Du coup, il y en a beaucoup.



Voici donc une liste - que j'ai voulu la plus exhaustive possible - chronologique des films d'araignées tueuses. Seul les films de cette catégorie ont été retenus. C'est-à-dire que j'ai volontairement omis les films ou l'araignée est secondaire (comme Spider-Man), trop extra-terrestre (comme Starship Trooper) ou hybride (comme Mary-Cookie and the Killer Tarentula). Le thème de la femme-araignée revient souvent, je ferais sûrement une chronique la-dessus un moment donné.


[1955] Tarentula


Le premier film d'araignées tueuses, à ma connaissance, est Tarentula. Certes il y a eu avant "Mesa of Lost Women", mais l'araignée y est secondaire et le film focus plutôt sur des femmes hybride araignée-humain crées par un savant fou et, par conséquent, n'a pas été retenu pour cette chronique.

Tarentula, lui, est un vrai film d'araignée en bonne et due forme: Une araignée géante crée par des expériences génétiques sème la panique dans une petite ville américaine.

Comme la plupart des films de science fiction des années 50, c'est relativement nul, c'est cependant loin d'être le pire et il se laisse regarder sans peines.

Son réalisateur, Jack Arnold, est un habitué du film de genre, il est aussi responsable de "It came from Outer Space" et des films cultes de la série des "Creature from the Black Lagoon". Il se tournera plus tard vers la télévision et réalisera de nombreux épisodes de télé-séries a succès comme "The Bionic Woman", "World of Giants" et "Peter Gunn".


[1958] Earth vs the Spider


Un homme ne rentre pas un soir. Le lendemain, sa fille et son copain décident de parti à sa recherche et aboutissent dans une cave où ils découvrent une araignée gigantesque.

C'est un film de Bert "Mr Big" Gordon (qui a été mentionné ici récemment puisqu'il a aussi réalisé "Attack of the 50 ft Woman"- voir ma chronique sur les femmes géantes).  Mr Gordon détient le record du réalisateur le plus souvent repris a l'émission "Mystery Science Theater 3000", qui reprend, de manière supposément humoristique, les pire navet du cinéma.

Le film ressemble beaucoup à Tarantula sorti seulement deux ans plus tôt. Il en est aussi légèrement supérieur avec un scénario un peu plus évolué (à peine, mais quand même) et un timide embryon de message écolo.


Un film du même nom est également sorti en 2001. C'est un film avec Dan Akroyd qui, malgré la similitude des titres, n'en est pas un remake. C'est plutôt une sorte de rip-off de Spiderman.





[1975] The Giant Spider Invasion


Je n'aime pas trop la populaire expression "so bad it's good" car je la trouve trop condescendante, mais force est d'admettre qu'à l'occasion c'est la plus appropriée. Avec son sheriff grimaçant, son "héros" répugnant qui fait des avances à sa propre fille et sa ridicule araignée géante en papier mâché, The Giant Spider Invasion est un petit chef-d'oeuvre à sa manière.

Ça raconte plus ou moins l'histoire d'une invasions d'araignées (de tailles variées) suite à une pluie de météorite sur un petit village paumé du Wisconsi, mais le tout est noyé par de multiples intrigues secondaires toutes plus insignifiantes les unes que les autres et la plupart reliées à la vie sexuelle débridé du gros porc qui sert de héros (ou, à tout le moins, de personnage principal).Cette "chose" a été réalisé par un petit noble d'origine estonienne vivant aux États-Unis et qui fut aussi deux fois gouverneur du Wisconsin; le baron Bill Rebane.

Rebane est un maestro du série-Z qui a également gratifié l'humanité de titres comme Monster A Go-Go, Invasion from Inner Earth et The Capture of Bigfoot.

Les acteurs et actrices de The Giant Spider Invasion sont, pour la plupart, des têtes connues, mais on qualifia, a l'époque, son casting de "has-been'.

Une merde, certes, mais une merde à voir absolument.


[1977] Kingdom of the Spiders


Probablement le plus mémorable de tous les films mentionnés dans cette chronique, Kingdom of the Spiders est un film de John "Bud" Cardos sorti en 1977 mettant en vedette William Shatner et Tiffany Bolling.

Une petite ville du sud des États-Unis est aux prises avec une armée de tarentules gloutonnes. Un cow-boy-vétérinaire-dragueur et une science-blondasse tentent d'arrêter le fléau.

Après plusieures décennies ou le cinéma fantastique et de science-fiction eut exploité toutes les combinaisons possibles de monstres-géants venus de l'espace, les années 70 virent une sorte de retour à la terre et une bonne quantité de films ou l'ennemi n'est ni "venu de l'espace" ni "mutant" ni rien, mais bien des animaux "normaux" mais totalement en colère contre l'humanité. Ici, des tarentules ayant survécues aux arrosages massifs de DDT - mais pas les plus petits insectes qu'elles ont l'habitude de manger - alors elles se regroupent pour attaquer des proies plus grosses!

Anecdote amusante: pendant les auditions, directeur Carlos gardait toujours sur son bureau deux grosses tarentules question de jauger les réactions...

On ne peut pas, en toute honnêteté, qualifier Kingdom of the Spiders de bon film. C'est un film de série-B - assumé, mais série-B quand même. Néanmoins, je pense que c'est un des meilleurs.


[1977] Tarantulas: The Deadly Cargo

C'est peut-être parce que j'ai vu ce film vers la fin de mon marathon de films d'araignée - étape nécessaire, mais parfois fastidieuse à des chroniques "thématique" - mais je l'ai trouvé d'une insignifiance grave.

Si je le compare aux deux autres films de la même décennie, Tarantula: The Deadly Cargo n'a ni la qualité (toute relative) de Kingdom of the Spiders ni la panoplie de personnage haut en couleur de The Giant Spider Invasion.

C'est un téléfilm de Stuart Hagmann qui est surtout connu pour avoir réalisé de nombreux épisodes de télé-séries populaires comme Mannix et Mission: Impossible. Les acteurs aussi, pour la plupart sont des têtes connues de la télévision mais rien de plus.

Bref, un navet insipide.


[1990] Arachnophobia


Des araignées sud-américaines très venimeuses sont transportées accidentellement aux États-Unies où elles terrorisent une petite ville de la Califournie.

Arachnophobia est un film mainstream au scénario relativement convenu, mais qui fait peur quand même - ou, a tout le moins rend inconfortable - à cause de ses milliers de petites araignées poilue et répugnantes.

C'est le premier film du spécialiste de l'hollywooderie Frank Marshall et il met en vedette Jeff Daniels et Julian Sand. Avec un budget de 31 millions, c'est probablement le film d'araignée le plus onéreux. Il n'eut cependant qu'un succès moyen.

Je trouve ce film trop commercial, mais force est d'admettre que les araignées y sont particulièrement réussies, qu'il fait hérisser les poils des arachnophiles et que, par conséquent, se doit d'être considéré comme un des classiques du genre.


[2000] Spiders



Une journaliste passionnée des extra-terrestres enquête sur une base secrète dans le désert qu'elle croit une sorte d'"area 51". S'y trouve en réalité le survivant d'un incident sur une navette de la NASA qui vient tout juste d'être ramené sur Terre. Il n'est, vous vous en doutez, pas revenu seul.

Spiders, réalisé par Gary Jones - un tâcheron du "Creature Feature" de série-Z - est un film correct qui, s'il ne se démarque pas vraiment des autres et en réutilise la même recette, n'en demeure pas moins un film divertissant et bien fait. Sa vedette y est Lana Parilla, une actrice que n'est connu que des télévores puisqu'elle ne joue, essentiellement, que dans des télé-séries.


Il est suivi de Spiders II: Breeding Ground - qui sera décrit plus bas - mais les deux films n'ont pas vraiment de liens.

Après une décennie complète sans aucun film d'araignée tueuse digne de ce nom, c'est quand même un bien mince retour.

[2001] Arachnid


Suite à un accident d'avion, une poignée de gens se retrouvent perdus au fond de la jungle. Malheureusement, au même endroit, des araignées de l'espace viennent également d'arriver...

Arachnid, film de Jack Sholder sorti en 2001, est une oeuvre divertissante mais relativement convenu qui n'a de réellement original que son environnement junglesque et l'origine extra-terrestre de ses araignées. Il met en vedette Chris Potter - un acteur qui travaille surtout pour la télé - et Alex Reid, une habituée des rôles de "tough chick" qu'on a pu voir également dans (l'excellent) The Descent.


Spiders II: Breeding Ground 


Un jeune couple fait la belle vie sur un voilier. Une tempête se lève et coule le bateau. Ils sont néanmoins repêché par un gros navire marchand dirigé par un capitaine souriant et dragueur. Mais nos naufragés ne tardent pas à comprendre que quelque chose est étrange dans ce bateau...

S'il s'agit là d'un (autre) "Creature Feature" de routine, il se démarque quand même par son scénario original et son huit-clos particulier. Ça change de l'habituel village du sud des États-Unis avec son septempinel maire qui ne veut pas annuler l'évènement prévu dans quelques jours...


Il est réalisé par Sam Firstenberg - qui se spécialise en général dans les films d'arts martiaux cheap comme "American Ninjas" et "Cyborg Cop" - et met en vedette des acteurs et actrice de la télévision comme Stephanie Niznik, Greg Cromer, Daniel Quinn et Richard Moll qui incarne ici un docteur bourru et ressemble à s'y méprendre à Lucio Fulci.

Pas de quoi crier au génie, mais un bon petit film quand même.


[2002] Eight Legged Freaks



Un incident impliquant des déchets toxiques et une ferme d'élevage d'araignées exotiques cause des soucis à la population locale.

Eight Legged Freaks apporte une idée assez intéressante au genre avec sa ferme d'élevage faisant en sorte qu'à l'instar des autres films d'araignées tueuses ou les créatures sont toutes similaires et de la même espèce, on a ici une variété d'araignées différentes en allures, en tailles et en capacités. Il est réalisé par le néo-zélandais Ellory Elkayem qui avait déjà, en 1998, fait un (excellent) petit court métrage arachnéen intitulé Larger Than Life. Ce court-métrage est disponible dans sa version intégrale sur YouTube.


Avec un budget de trente millions (estimation d'IMDB) ça en fait quand même, avec Aracnophobia, l'un des films d'araignées tueuses à plus gros budget. Il est meilleur que ce dernier par contre; le scénario y est nettement plus original et les personnages plus intéressants.

On y retrouve David Arquette, Kari Wuhrer et Scarlett Johansson.  Pour un film mainstream bourré de placements de produits, il est quand même pas mal!


[2003] Arachnia


Arachnia est un film de Bret Piper, qui est aussi responsable du Bites Me! mentioné plus haut. C'est moins de la pure comédie que le précédent, mais ça ne se prend pas au sérieux pour autant. J'ai adoré en fait.

L'histoire est celle d'un petit groupe d'étudiants, leur professeur (un anthropologue) et un pilote qui sont à bord d'un petit avion mais, suite au chaos provoqué par l'atterrissage d'une météorite, celui-ci crash quelque part dans la forêt ou, justement, des araignées géantes sont en train d'envahir la place.


Toute ressemblance avec le scénario de Arachnid (voir plus haut) ne relève, bien sûr, que de la pure coincidence.

Les araignées sont réalisées en stop-motion. J'adore la stop-motion et Piper (qui est visiblement un plus grand admirateur de Ray Harryhausen que de George Lucas) s'y débrouille très bien même si, pour l'auditoire moderne moyen, ça pourra sembler bâclé et dépourvu de réalisme.

Le film met en vedette Rob Monkiewicz - qui s'avère un excellent acteur surtout lorsqu'on compare le rôle de héros musclé qu'il incarne ici avec l'exterminateur trisomique qu'il jouait dans Bites Me!, Irene Joseph - une charmante afro-américaine qui n'a à son répertoire que deux films de Bret Piper et une poignée d'autres acteurs et actrices inconnus, mais qui s'y débrouillent très bien.



[2004] Bite Me!


Dans Bite Me!, ce sont plutôt des tiques que des araignées, mais comme elles ont huit pattes et qu'un prétexte pour mettre des photos de Misty Mundae à poil est toujours le bienvenue, je le mentionne quand même.

J'aime beaucoup ce film. Brett Piper a un talent énorme pour faire beaucoup avec peu. Si on compare ce film (ou Arachnia qui sera mentionné plus bas dans la section des grosses araignées) avec des grosses productions comme Arachnophobia on se rend vite compte qu'outre les technicalités, Piper fait des films 30x plus agréables à regarder pour 30x moins de budget, à moins, bien sûr, que vous ne soyez de ceux qui ne jugent un film que par la qualité de ses effets spéciaux...


Bites Me!, donc, est un film de Brett Piper de 2004 mettant en vedette Misty MundaeJulian WellsRob Monkiewicz et Erika Smith. Il raconte l'histoire d'un bar de danseuses nues (le Go-Go-Saurus) envahie par des araignées venimeuses (ou des tiques géantes, c'est pas clair) suite a la réception d'une caisse de cannabis "expérimental".



[2007] Ice Spiders


Tandis que des skieurs professionnels s'entraînent en montagne, un laboratoire de recherche secret situé sur la même montagne conduit des expériences génétiques sur des araignées. Je vous laisse deviner la suite.

Tibor Takács est un réalisateur d'origine hongroise qui se passe probablement de présentation pour la plupart d'entre vous. Depuis le milieu des années 80 il enchaine, de manière quasi-industrielle, les films de monstre et les DTV quelconques.


Ice Spiders est aussi un DTV quelcomque, même si ce n'est pas son pire. Les amateurs de ski y trouverons peut-être leur compte et les araignées CGI n'y sont pas (trop) mal-foutus. C'est pas mal tout ce que je trouve à dire sur cette oeuvre a part, peut-être, qu'il met en vedette Vanessa Williams et que Vanessa Williams, moi, je la trouve plutôt jolie...

Dans l'ensemble, ça reste un film de routine dépourvu de la moindre originalité. Dans le genre, Tibor Takács fera beaucoup mieux en 2013 avec Spiders 3D.



[2011] Camel Spiders


Le célèbre réalisateur de séries-z Jim Wynorsky nous propose ici un film à petit budget sympathique inspiré d'une photo elle aussi célèbre pour avoir fait, depuis la guerre du Golfe, mainte fois le tour des réseaux sociaux.

En réalité cette photo est trompeuse puisqu'elle utilise un bête effet de perspective pour nous faire croire la créature beaucoup plus grosses qu'elle ne l'est en réalité. N'empêche, même plus petite, j'espère bien ne jamais en voir de vrai de ma vie!

De son véritable nom "solifugae", l'appellation anglophone "Camel Spider", de même que les noms français qu'on lui donne - araignée du soleil et araignée a dix pattes - sont trompeuses ça ce n'est pas une araignée. C'est de la classe des arachnides, certes, mais elles ont plus proche du scorpion. Leur taille, en réalité, ne dépasse jamais plus qu'une dizaine de centimètres (ce qui n'est quand même pas petit!).

Mais la réalité n'intéresse pas plus Jim Wynorsky que les amateurs de ses films et on fait semblant ici que toutes les rumeurs sur la créature sont vraies.


Le corps d'un soldat mort à la guerre en Iraq est rapatrié aux États-Unis. Bien-sûr, vous devinez ce qu'il y a, aussi, dans le cercueil. Une invasion d'araignées a dix pattes s'ensuit.

A noter que les créatures de la classe des solifugae ont des pédipalpes (sortes de mandibules) très développées et très similaires a leurs pattes, d'où l'appellation doublement erroné d'araignée a dix pattes.

Camel Spiders est une oeuvre préformaté, un "creature feature" de routine, mais il est tout de même fait avec professionnalisme et se laisse visionner sans peines.

[2012] Arachnoquake

Un tremblement de terre crée une fissure dans la croute terrestre en plein centre-ville de Bâton Rouge en Lousiane. Des araignées albinos, cracheuses de feu et agressives en sortent et un carnage commence.

Le film suit, en alternance, différent groupes qui, éventuellement, se croisent: Une équipe féminine de baseball et le chauffeur de leur autobus, un guide touristique et son groupe de touristes (dont la femme et les ados du chauffeur d'autobus des joueuses de baseball) et le père et la soeur du guide touristique.

Arachnoquake fut pour moi une agréable surprise. Je m'attendais à un terrible navet, j'ai eu un navet, certes, mais un bon petit navet sympathique qui ne se prend pas au sérieux le moindrement, mais n'en sombre pas trop dans la comédie pour autant.

Il est réalisé par Griff Furst, un acteur et réalisateur de série-b à qui on doit aussi l'amusant Swamp Shark et un rip-off de I am Legend intitulé I am Omega qui est meilleur que l'original.

On y retrouve en autre Edward Furlong ainsi qu'une panoplie de jeunes actrices ayant, pour la plupart, de très jolie jambes.

Pour une production SyFy, c'est vraiment pas mal!


[2013] Spiders 3D


Une station spatiale russe ou l'on menait des expériences sur des araignées s'écrase dans le métro de New-York. Oui, je sais, ça ne fait aucun sens, mais des araignées gigantesques s'en échappe quand même et sème la terreur dans la ville.

Deuxième film d'araignées tueuses de Tibor Takács après le quelconque Ice Spiders, Spiders 3D lui est beaucoup supérieur. ça n'en fait pas un bon film pour autant, le synopsys ci-haut devrait déjà servir d'indice que ce film, c'est n'importe quoi. N'empêche, Spiders 3D est un film agréable à regarder même si, ce faisant, l'utilisation de son cerveau est fortement déconseillé.

On y retrouve Christa Campbell qui, avec sa tête d'actrice porno boursouflé au botox, tente péniblement de nous faire croire qu'elle est la femme intelligente que son rôle exige et Patrick Muldoon qui n'en est pas à sa première rencontre avec des créatures arachnoïdes puisqu'il était dans Starship Troopers.

Ce qui sauve le film et en fait, somme toute, un divertissement agréable, c'est l'action bien réglé (on ne s'ennuie pas) et les effets spéciaux plutôt réussis.


Si les requins ont leur Jaws, les araignées, elles, n'ont rien. La qualité varie, mais dans l'ensemble les films d'araignées tueuses sont des films routiniers et sans envergures (J'ose pas dire nul-à-chier, mais je le pense un peu quand même) . Pourtant, cette créature - de qui les gens ont déjà peur dans la vraie vie même lorsqu'elle est minuscule et qu'il n'y en a qu'une - a le potentiel de faire un film d'horreur véritablement effrayant!

Ce film-là n'a pas encore été filmé.

Et vous, avez-vous peur des araignées et quel est le film d'araignées qui vous a le plus effrayé?