June 27, 2012

Saki Asamiya, l'écolière au yoyo (et ses amies)


Asamiya Saki est une jeune (et jolie) écolière vêtue, comme il se doit, de son uniforme "sailor fuku". En apparence, elle est tout ce qui a de plus normal, pourtant, c'est une "sukeban deka"; une policière-détective, spécialiste du yoyo tueur, à qui l'on confie les plus dangereuses missions!..

L'histoire d'Asamiya tire son origine d'un malentendu. L'auteur, Shinji Wada, travaillais sur un projet de manga se déroulant dans l'univers scolaire... filles et garçons en uniforme, amours brisés.. L'éditeur, lui, voulait de l'action mettant en vedette une écolière... Certes il y a un point commun, mais ce n'est pas tout-à-fait la même chose!

Shinji Wada garde son concept de base, mais y ajoute l'action demandée. Le résultat est un manga qui, de 1976 à 1982, sera immensément populaire.


Mais ce qui, moi, m'intéresse le plus, c'est bien-sûr une Asamiya Saki en chair et en os.

Ça commence en 1985; il y aura une télé-série d'une durée de trois saisons, trois films et même deux parodie plus ou moins érotique, l'une d'elle mettant en vedette l'actrice de porno et de série-B Mihiro Tanigushi.

スケバン刑事 - Sukeban Deka The Movie

Le premier film sort en 1987 et fait suite (et utilise les mêmes actrices) que la télé-série. Du coup, si on l'a pas vu, on comprend pas trop pourquoi Asamiya est déjà retraitée (la retraite à 15 ans c'est quand même bien), mais c'est pas grave, la suite de l'histoire ne demande pas trop de connaissances préalables.

L'histoire, donc, est celle d'une ex-policière adolescente issu d'une unité secrète de la police niponne constituée d'écolières armées de yoyos. Alors qu'elle prend plaisir à n'être qu'une simple écolière comme les autres elle se retrouve malgré elle en contact avec des étudiants fugueurs d'une école spéciale dirigée par un tyran visant à y former des terroristes pour prendre le contrôle du Japon (ou du monde entier, c'est pas clair). Elle décide de recruter ses anciennes collègues (elles aussi retraitées de la police) et de mettre un terme à ce plan maléfique. De la manipulation exceptionnelle de yoyo (pour faire exploser un hélicoptère entre autre) s'en-suit.

Ce film est d'une absurdité aberrante, mais une belle absurdité. On ne s'y ennuie pas une seule seconde. Acteurs et actrices s'y prennent admirablement au sérieux dans des scènes qui, si on prend la peine d'y réfléchir - ce qui n'est pas conseillé -, n'ont absolument aucun sens.

Le réalisateur, Hideo Tanaka - qui est aussi celui de l'infâme Spider-Man japonais - a très bien fait son travail.

スケバン刑事 風間三姉妹の逆襲 - Sukeban Deka the Movie 2: Counter-Attack from the Kazama Sisters

Hideo Tanaka récidive plus tard dans la série avec un second film. Suivant quelque chose qui s'est probablement tramé aux fils des épisode, la police juvénile a pris une tangente un peu plus fasciste et les Sukeban Deka se voient ordonner de tuer des criminels de plus en plus mineurs, ce que certaines refusent de faire. Devenues dissidentes, elles décident d'affronter la police devenue corrompue, aidées de quelques supposés dealers de drogues qu'elles ont précédement laisser s'échapper.

Si j'ai préféré (un peu) le premier film, celui là n'en est pas moins, lui aussi, fort agréable; j'aime bien le côtế plus sombre, les Sukeban Deka y étant plus revanchardes et moins naives.

狙われた学園、制服を襲う - Sexy Battle Girls

Suite au succès de la télé-série et des deux films, un film mettant en vedette des écolières avec des armes jouets, mais avec beaucoup plus de sexe et de plans culottes fait son apparition: Sexy Battle Girls.

Réalisé par Mototsugu Watanabe, un spécialiste du film d'action semi-érotique avec des héroine sexy, Sexy Battle Girls raconte l'histoire d'une écolière tentant de sauver son école contre son méchant directeur (qui en transforme les étudiantes en prostituées) à l'aide de son arme ultime.. un bilboquet-dildo!

Étrangement, et malgré un budget moindre, Sexy Battle Girls, s'avère pratiquement aussi divertissant que les films véritables. D'une part parce que Mototsugu Watanabe est visiblement un fan de Sukeban Deka et que s'il parodie, il ne se moque nullement et d'autre part parce que son film est déjanté - ramassis chaotique de pleins de n'importe quoi - précurseur déjà en 1986, de la vague actuelle de films japonais complètement fous dont Noboru Igushi est l'une des figures de proues.


スケバン刑事 コードネーム=麻宮サキ Sukeban Deka: Kōdo Nēmu = Asamiya Saki - Yo-Yo Girl Cop

Sorti en 2006, Yo-Yo Girl Cop, a l'instar des films précédent, n'est pas lié à une série télé et ne demande pas de connaissances préalables. L'histoire est racontée cette fois depuis son début - alors que l'héroine - une jeune délinquante - est recruté par la police pour devenir la super-détective au yoyo.

Le film est réalisé par Kenta Fukasaku - fils de l'illustre Kinji Fukasaku, surtout connu, a tout le moins récemment, pour son excellent film Battle Royale - et met en vedette les chanteuses pop Aya Matsuura (dans le rôle d'Asamiya Saki) et Rika Ishikawa (dans le rôle de sa rivale).

On y retrouve aussi Yuki Saito - la Asamiya Saki originale de la première saison de la série télé - dans le rôle de la mère de l'héroine.

Plus facile d'accès parce qu'il n'assume pas que les spectateurs connaissent déjà l'histoire, c'est aussi un film plus moderne et bénéficiant d'un meilleur budget. Ça ne veut pas dire qu'il est meilleur. Tant qu'à moi, chacun des trois films a ses forces et ses faiblesses, mais aucun n'est, à proprement parler, meilleur que les autres.

L'histoire, tout comme le premier film, concerne une école dirigée par un directeur maléfique tentant de transformer les étudiants en terroristes. Saki, avec comme seul indice de départ un mystérieux site web annonçant la destruction de Tokyo, se fera aller le yoyo et gâchera - pour notre plus grand bonheur - les plans de ces vils fouteurs de troubles.


スケパン刑事 バージンネーム=諸見栄サキ Sukepan Deka: Bājin Nēmu = Moromi Saki - Yo-Yo Sexy Girl Cop


Réalisé par Daigo Udagawa
, grand spécialiste du pinku écolier, et mettant en vedette Mihiro, Yo-Yo Sexy Gitl Cop est, bien sûr, une parodie du précédent Yo-Yo Girl Cop.

Notre policière au yoyo est, cette fois, envoyé undercover dans une école ou la haute direction transformerait les écolières en prostitué. Tandis qu'elle mène son enquête, elle devient la souffre-douleur de l'école à cause de ses sous-vêtements transparent.

C'est un film ultra-cheap et un peu bâclé - sans doute question de sortir rapidement alors que l'original est encore d'actualité - mais quand même drôle. Mihiro y est sans doute la plus mignonne de toutes les Sukeban Deka.


Bref, malgré un matériel de base loufoque, le concept Sukeban Deka - des policières adolescentes en uniformes d'écolières utilisant yoyos et autres jouets en guise d'armes - s'est avéré efficace. J'attends le prochain film!