May 8, 2012

Misty Mundae


Née Erin DeWright le 16 octobre 1979 à East Saint Louis dans l'Illinois, Misty Mundae (qui s'appelle aussi Sadie Lane et Erin Brown) est une actrice de films érotiques lesbiens à micro-budget, de série-z d'horreur et, maintenant, de films et télé-séries plus mainstream.

Actrice beaucoup plus talentueuse que les merdes dans lesquelles elle a joué ne le laisse paraitre, elle a joué, depuis ses débuts vers la fin des années 90, dans près de 80 films. De ces films, plus de la moitié ont été réalisés avec des budgets similaire à celui de l'achat d'un sandwich au simili-poulet.

Sa carrière, jusqu'à maintenant, peut se diviser en quatre phases distinctes.

I - la phase trash (1998 - 2000)



Dans cette première partie de carrière, on retrouve Misty Mundae dans des films amateurs plus ou moins pornographiques. Si voir Misty Mundae à poil n'est pas vraiment un probleme pour personne, c'est uniquement dans cette brève période que vous pouvez l'admirer faisant des pipes ou se bouchant les orifices corporels.

Ce n'est pas sa période la plus grandiose. Les films qui la composent donne plus l'impression que quelqu'un les a utilisés comme prétexte pour baiser avec Misty que pour réellement faire un film...

Parmi ces aberrations filmiques, citons Poetic Seduction: Dead Student Society (le moins pire du lot), Going Under, Infamous Bondage Murders et Vampire Strangler.

De ces premières apparitions de Misty à l'écran, aucune ne mérite vraiment d'être vu et il est fort probable qu'elle aimerait bien, aujourd'hui, qu'ils disparaissent à jamais dans un trou noir et que l'humanité en oublie l'existence.

Rien de vraiment intéressant, donc, mais Misty prend un peu d'expérience devant une caméra et se dirige, tranquillement, vers des films moins idiots - encore très idiots comprenez bien, juste un peu moins...

II - Misty la super-gouine (2000 - 2005)


Dans cette seconde partie de carrière, Misty Mundae délaisse la porno de qualité youtubesque et se tourne vers un cinéma qui est encore à petit budget et bourré de sexe, mais beaucoup moins pire qu'avant.

"Seduction Cinema" est une des parties de la compagnie de production Alternative Cinéma qui se spécialise dans les softcore un peu con destinée aux chaînes de télévisions câblés qui en meublent leurs fins des soirées question de permettre aux pré-adolescents de voir leurs premières femmes à poil. Vu sous cet angle, Misty Mundae est, pour cette génération, ce que Laura Gemser était pour la mienne.

C'est pour eux qu'elle est la star d'une bonne vingtaine de films, pour la plupart des parodies érotiques de films à succès.

C'est ainsi qu'elle sera, entre autre, la "Throbbit" Dildo Saggins, tentant de détruire un g-string maléfique dans The Lord of the G-Strings: The Femaleship of the String, Patricia Porker, journaliste capable de devenir la super-héroine Spider-babe dans le film du même nom ou encore un émule de Lara Croft dans Mummy Raider.


Ce sont des films à petits budgets idiots, bourrés de blagues en bas de la ceinture et utilisant un max de scènes de nudité et de sexe lesbien en guise de remplissage. Néanmoins, certain sont quand même assez rigolos et occupent à merveille une soirées pluvieuses.

On y remarque aussi que Misty, même si elle n'est là que parce qu'elle accepte volontiers de se foutre a poil pour un film à la con, est une actrice d'un certain talent. C'est ainsi qu'elle gagne, peu à peu, une certaine notoriété dans le milieu des amateurs de films de genres sans pourtant n'avoir joué dans aucun film réellement intéressant.

III - Misty la "scream Queen" (2004 - 2008)



Une autre "filiale" d'Alternative Cinema, Shock-o-Rama se spécialise, elle, dans les films d'horreur. C'est sous cette bannière que Misty Mundae se ré-oriente, pour notre plus grand bonheur, vers les films d'horreurs.

On la retrouve alors dans quelques films sympathiques comme Bite Me! où elle incarne Crystal, une danseuse topless dans un bar qui deviendra infesté d'araignées géantes suite à une livraison de marijuana contaminé, Screaming Dead, où elle est modèle pour un photographe pervers ou encore Shock-o-Rama, petit film de zombies un peu con.


En 2006, elle commence à travailler également pour d'autres compagnies sous le nom de Erin Brown, le nom "Misty Mundae" étant la propriété intellectuelle d'Alternative Cinema.

C'est ainsi qu'on la retrouve dans l'excellent hybride "film de femmes en prison / film de zombie" Shadow: Dead Riot où elle interprète une prisonnière timide et un peu niaise, dans The Lost basée sur le roman de Jack Ketchum où elle n'a qu'un petit rôle en début de film, dans le très bon film de contaminés The Rage et dans la comédie d'horreur Splatter Beach.


Elle interprète également son premier rôle un peu plus mainstream au côté d'Angela Bettis dans le dixième épisode de la première saison de la télé-série américaine "Master of Horror": Sick Girl du réalisateur Lucky McKee.

Elle s'y avère excellente en jeune lesbienne timide se transformant, peu à peu, en répugnante créature arachnoïde...

En à peine dix ans, elle est passée de petite conne qui suce des bites dans des films amateurs à actrice compétente. Une chose est claire, ce n'est pas une femme qui a peur de relever des défis!

IV - Erin Brown (2008 - aujourd'hui)



Délaissant complètement le nom de "Misty Mundae", elle devient finalement "Erin Brown" à temps pleins, exception faite de quelques conventions et festivals où elle reprend son pseudonyme pour signer quelques autographes.

On la retrouve dans quelques films d'horreurs comme Dying God de Fabrice Lambot (qui n'est pas un très bon film) et Sculpture, réalisé par Pete Jacelone, un ancien de chez Seduction Cinema et ce n'est pas un très bon film non plus. Mais C'est surtout à la télévision qu'elle commence a apparaitre, notamment dans les séries Lingerie (qui est supposé être très bien, mais j'ai jamais vu) et CSI: Crime Scene Investigation.

Découvrir Erin "Misty Mundae" Brown n'est pas chose facile, son talent est enfoui sous une tonne de films merdiques, certains qu'on a même du mal à croire qu'ils existent réellement. Il ne reste à espérer que, dans les années qui s'en viennent, elle ne se contente pas de la télévision (ce qui semble être malheureusement le cas en ce moment) mais apparaisse plutôt dans quelques bons petits films de genre comme on les aime...

En attendant de savoir, il me reste encore à voir le court métrage Voodoun Blues qu'elle a elle-même réalisée en 2004. Est elle aussi capable d'aller derrière la caméra?