The Ramones est un groupe punk-rock américain formé au début des années 70 et qui fut actif jusqu'a la fin des années 90. C'est un groupe qui n'a eu qu'un succès commercial et financier moyen, mais qui a influencé de façon majeure le rock tant américain qu'international.
Plus de 10 ans depuis leur séparation - et la mort de leur chanteur, Joey Ramone, d'un cancer de la prostate - on retrouve un nombre impressionnant de "tribute bands"
reprenant le style et/ou le répertoire des Ramones.
En voici quelques-uns.
GABBA est un groupe anglais formé en 1996 dont la musique (qu'ils appellent "disco punk") est un mélange particulier des Ramones et du groupe suédois Abba. On retrouve sur leurs albums un mélange de covers des Ramones, de chanson d'Abba joués dans le style punk rock des Ramones et quelques compositions.
GABBA - Rockaway Beach
Raimundos est un groupe punk-hardcore brésilien formé à Brazilia en 1987. Ce n'est pas, à proprement parler, un tribute band puisqu'ils jouent principalement leurs propres compositions, mais leur nom est une influence directe et leur répertoire est agrémenté d'une grande quantité de covers. Leurs reprises des Ramones sont musicalement assez similaires aux originaux, sinon la voix du chanteur, Digão, que l'on ne peut qu'invariablement comparer à celle de Joey et qui n'est pas du tout à la hauteur.
Raimundos - Teenage Lobotomy
Ramomex est un tribute band mexicain dont la particularité est de reprendre les chansons des Ramones en version espagnole. Musicalement, les Ramomex ne sont pas exceptionnels, mais d'entendre les Ramones en espagnol est plutôt cool.
Ils ont aussi quelques compositions originales mais celle-ci s'éloignent complètement du style punk rock des Ramones et s'approchent plutôt du death metal.
Ramomex - Playa del rock
Un de mes bands préféré parmi ceux cités dans cet article, Ramonetures reprennent les plus grands succès des Ramones en version instrumentale et joués à la fuzz guitar - celle que l'on retrouve dans la "surf music". Le célèbre guitariste californien Davie Allan est d'ailleurs à l'origine des trames sonores de la majorité des films de plage ou de motards produits par Roger Corman dans les années 60 et est une figure importante de la musique surf ouest américaine.
Ramonetures - I wanna be sedated
Remones est un groupe néerlandais formé en 2005 à Alkmaar. Purement et simplement un tribute band, ils sont musicalement assez proches des originaux - le chanteur, E-Jay Remone, a même une voix assez similaire à celle de Joey.
Les vraies Ramones n'existant plus, les Remones sont peut-être intéressant à voir en spectacle, mais l'intérêt d'écouter leurs albums est relatif...
Remones - Cretin Hop
Romanes est un groupe japonais formés de trois filles qui, a défaut de savoir jouer et chanter, ont beaucoup d'enthousiasme et d'énergie. Elles jouent des covers des Ramones traduits en japonais.
Ça peut s'avérer un peu pénibles à écouter pour des oreilles non habituées aux petites voix stridentes des Japonaises - et même pour celles qui sont déjà habituées - mais si ce n'est pas de la musique que j'écouterait volontiers chez moi, j'irais voir ces filles en spectacle n'importe quand!
Romanes - ゆっくりしたいぜ
Osaka Ramones est le nom alternatif du groupe Japonais originaire d'Osaka Shonen Knife lorsque celle-ci se consacre à interpréter le répertoire des Ramones. Si elles font des concerts "tributes to the Ramones" sous ce nom depuis un certains temps, elles ne l'ont endisquées que tout récemment pour célébrer, disent-elles, leur 30e anniversaire.
Leur versions légèrement édulcorées et définitivement plus pop que les originaux sont tout-à-fait agréables à entendre. Outre celui des Ramones, on y reconnait aisément le petit son un peu plus "girly" caractéristique de Shonen Knife.
A noter que de tous les bands cités dans ce article, les Osaka Ramones sont les seules a avoir jouées en public avec, comme chanteur invité, Joey Ramone lui-même. C'est pas rien.
Osaka Ramones - The KKK Took my Baby Away
Je n'ai fait ici, bien sûr, qu'effleurer le sujet, des clones des Ramones, il y en a des centaines; the Sheena's, The Ramonas, The Ramoones.... Il y en a plus que pour bien des groupes actuels ou défunts!
Les Ramones ont été - et demeurent - une influence majeure pour à peu près tous les groupes punk-rock du monde.
1978. George Romero sort Dawn of the Dead. C'est un succès immédiat. Pas seulement en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. En Italie, il sort sous le titre "Zombi".
A cette époque, les Italiens étaient très fort en création, ultra rapide et à budget réduits, de rip-off de films à succès. Dawn of the Dead (Zombi) ne devait pas échapper au phénomène et on confia la tâche à Lucio Fulci.
Déjà âgé de 52 ans, Fulci est un cinéaste d'expérience, mais il a, jusqu'alors, travaillé essentiellement dans la comédie (il est responsabl9e de la plupart des "Franco & Ciccio"), le giallo et le western. C'est son premier véritable film d'horreur avec créatures.
Il crée, rapidement, Zombi 2. Si le titre suppose une suite au film de George, il s'agit plutôt d'une préquelle; le film cherche à expliquer l'origine de la contamination et, pour ce faire, retourne à ses origines Voudou. Fulci avouera plus tard s'être inspiré beaucoup plus de Jacques Tourneur que de George Romero.
Ses zombies sont aussi très différents. Là ou ceux de Romero ne sont ques des goules au teint livide et verdâtre, ceux de Fulci sont de répugnants cadavres ambulants avec des vers et la peau qui se détaches
Zombi 2 fait un peu dans l'incohérence, mais grâce à des scènes mémorables (un combat entre un zombie et un requin, un morceau de bois qui entre dans un oeil.), à la musique électronique - mais appropriée - de Fabio Frizzi, à des acteurs principaux compétents (Al Cliver, Ian McCulloch...) et a pleins d'autres petits détails, c'est un succès et le film devient tous aussi culte que l'original dont il est supposé être une moindre copie.
Suite au succès de Zombi 2, Fulci récidive l'année suivante avec Paura nella città dei morti viventi (City of the Walking Dead). Se détachant encore une fois de Romero dans l'ambiance, il s'agit cette fois d'un thriller surnaturel ou les zombies ne sont que la culmination d'une série d'évènements surnaturels dont une incroyable pluie de petits vers blancs.
Malgré une réalisation soignée et quelques scénes mémorables, le film est cependant, dans l'ensemble, plutôt médiocre.
Le second chef-d'oeuvre zombiesque de Lucio Fulci arrive l'année suivante: ...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà (The Beyond). D'inspiration fortement lovecraftienne et avec des zombies qui n'y sont, encore une fois, qu'un élément parmi d'autres et non pas l'élément principal, ...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà est un film surréaliste à l'ambiance soignée.
Ça fait deux fois en ligne que Fulci nous fait le coup des zombies qui sortent parce qu'une porte de l'enfer a été ouverte mais ça ne l'empêche pas de sortir, toujours en 1981, Quella villa accanto al cimitero (The House by the Cemetery) qui est exactement la même chose.
Ces trois films forment une sorte de trilogie thématique. Le meilleur demeure sans contredit ...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà.
En 1982, Fulci sort Manhattan Baby. C'est son cinquième film en trois ans et l'inspiration doit commencer à lui manquer parce que celui là est d'un ennui mortel. Les zombies y sont, encore une fois, secondaire, l'histoire étant plutôt celle d'un archéologue américain qui revient a New-York avec sa fille qui a été possédée par l'esprit d'une momie égyptienne (ou quelque chose comme ça parce que c'est assez confus...).
Suite à ce quelconque Manhattan Baby, Fulci quitte les zombies pour quelques années et ne revient au genre qu'en 1988. À cette époque, cependant, sa santé ne va pas fort. Il débute la production de Zombi 3 - enfin un vrai film de zombies - mais la chaleur tropicale ne lui fait pas de bien. Il doit quitter le projet et est remplacé par Bruno Mattei. Il n'existe pas meilleure façon de gâcher un projet de film que d'y mettre Bruno Mattei à la barre.
Zombie 3, qui est considéré par Bruno Mattei lui-même comme un film de Fulci, fourni à l'amateur de zombies à l'italienne ce qu'il demande, mais sans plus. Le génie et l'ambiance particulière de Zombie 2 n'y est pas.
Ça sera le dernier film (de zombies) de Lucio Fulci avant sa mort en 1998.
Si Lucio Fulci est incontestablement le grand-maitre du zombie italien - surtout à cause de son Zombi 2 - il est loin d'être le seul. À partir de 1980 une pluie de films de zombies s'abat sur l'Italie.
Le notti erotiche dei morti viventi (Erotic Night of the Living Dead) est, comme son nom l'indique, un film érotique de zombie. C'est un film de Joe D'Amato avec Laura Gemser et George Eastman.
Ça raconte l'histoire d'un promoteur immobilier qui se rend sur l'ile qu'il vient d'acheter dans le but d'y construire un complexe hôtelier et y rencontre un chaman, sa mystérieuse fille et, ultimement, une horde de zombies.
Évidemment c'est un film de Joe D'Amato et par conséquent, on y retrouve beaucoup plus d'escapades lesbiennes que de zombies mais ça demeure quand même un assez bon petit film. C'est même un de mes préférés de toute cette vague de zombies à l'italienne.
Virus - l'inferno dei morti viventi (Virus: Hell of the Living Dead) est un film de Bruno Mattei mettant en vedette l'actrice et playmate italienne Margit Evelyn Newton. Comme la plupart des films de Bruno Mattei, c'est un navet confus et bourré de stock footages.
Pourtant, l'idée de départ de l'auteur, Claudio Fragasso était bonne: un virus conçu par les occidentaux pour éliminer le tiers-monde en les faisant s'entre-bouffer. Mais l'insuffisance du budget, une série de malchance et l'incompétence de Mattei ont tôt fait de transformer un projet intéressant une daube incroyable.
Seules quelques rares scènes avec Margit Evelyn Newton topless empêche l'auditoire de mourir d'ennui.
Virus: Hell of the Living Dead était une incroyable daube, mais encore plus incroyable est qu'il y a pire: Incubo Sulla Cittá Contaminata (Nightmare City). Sorti la même année (toujours 1980) et réalisé par Umberto Lenzi, on est en droit de se demander a quoi il a pensé!
Incubo Sulla Cittá Contaminata, c'est aucun scénario cohérent, des zombies qui ont l'air de s'être mis la face dans leur platée de gruau, des scènes qui ne font aucun sens et des acteurs qui donnent l'impression d'en avoir absolument rien à foutre (on les comprend un peu quand même).
Seul les complétistes du film de zombies italiens les plus rigoureux ne devraient subir cette atrocité!
Toujours en 1980 sort Zombi Holocaust (Dr Butcher, M.D.), un autre de mes favoris et qui est pratiquement une copie de Zombi 2; pratiquement la même histoire, les mêmes acteurs et exactement les mêmes décors.
La principale différence est que son réalisateur, Marino Girolami, y ajoute une tribu de cannibales. 1980, en Italie, la mode n'est pas seulement aux zombies, elle est aussi aux films de cannibales. Girolami fait une pierre deux coup!
Se prenant moins au sérieux que Zombi 2, Zombi Holocaust est plus conscient de son statut de film Z et ne se gêne pas pour y aller de dialogue absurde et de scènes qui ne font aucun sens.
À noter que la version américaine (intitulée Dr Butcher, M.D.) y propose une trame sonore différente et quelques scènes en moins (principalement celles ou Alexandra Delli Colli y est à poil, ce qui est un peu dommage)
Après cette année 1980 faste, 1981 s'avère plus tranquille. Outres les deux films de Fulci précédemment cités ...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà et Quella villa accanto al cimitero, un seul film de zombie sort des studios italiens.
C'est Le notti del terrore (Burial Ground: Nights of Terror) d'Andrea Bianchi avec Peter Bark et Karin Well.
C'est un film assez médiocre, mais qui se démarque par la performance assez exceptionnelle de Peter Bark, qui est un nain, et qui interprète ici le rôle d'un enfant amoureux de sa mère.
L'année 1982 ne sera guère plus fertile. Le boom du zombie italien, déjà, tire à sa fin.
Outre le Manhattan Baby de Fulci, qui n'est pas très bon, un giallo de Sergio Martino avec quelques zombies, Assassinio al cimitero etrusco (Scorpion with Two Tails) et un pathétique porno avec zombie de Mario Siciliano intitulé Orgasmo esotico.
En 1985 ne sort que Io zombo, tu zombi, lei zomba, une comédie de zombie racontant son histoire du point de vue des zombies. Faudra alors attendre cinq ans pour que n'arrive, en 1988, le fameux Zombi 3 de Fulci terminé par Mattei et l'étrange Uccelli assassini (Killing Birds) de Claudio Lattanzi ou les zombies ne font qu'une courte apparition à la toute fin du film.
After Death (Oltre la morte) sort en 1989 et met en vedette l'acteur porno gay Jeff Stryker.
Peu importe les circonstances, Jeff Stryker est incapable d'avoir l'air de quoi que ça soit d'autre que d'un acteur de porno gay... Pour cette raison et une poignée d'autres, After Death (Oltre la morte) demeure un film amusant; mais souvent
pour les mauvaises raisons.
After Death est la pierre finale de cette vague de zombiisme italien. Cette vague aura surtout engendré des daubes incroyables, mais aussi quelques trésors.
C'est pourtant quelques années plus tard, alors que l'on attend plus rien qu'un petit miracle se produit...
Dellamorte Dellamore (Cemetery Man) est un film de Michele Soavi avec Rupert Everett, François Hadji-Lazaro et Anna Falchi. À la fois horrifique, drôle et surréaliste, c'est un film aussi génial qu'inattendu.
Ca raconte l'histoire d'un gardien de cimetière, de son assistant trisomique et de leurs histoires d'amour avec des morts qui, curieusement, sortent de leurs tombes.
Dans un style totalement différent de la vague précédente, Dellamorte Dellamore surprend par la qualité de son scénario (écrit par Gianni Romoli et basé sur un roman de Tiziano Sclavi) et l'excellent jeu des acteurs (le chanteur français François Hadji-Lazaro membre des groupes Pigalle et Les garçons bouchers s'y avère particulièrement excellent dans son rôle d'assistant mongoloïde).
Et pour terminer en beauté, deux petits navets de Bruno Mattei sorti respectivement en 2006 et 2007, Zombi: La creazione (Zombies: The Beginning) et L'isola dei morti viventi (Island of the Living Dead).
Mettant tout deux en vedette la plutôt jolie actrice d'origine Philipine Maria Aurora Yvette Chio Dimao (mieux connu sous le nom d'Yvette Yzon), Bruno Mattei tente de renouer avec le style et l'ambiance des films de zombies italiens de l'âge d'or et, étrangement, réussi assez bien.
Certes, c'est du Bruno Mattei, avec son lot d'incohérences et d'utilisation abusive de stock footage, mais ça se laisse regarder sans peine et même avec un certain plaisir...
Et vous, quel est votre film de zombies italien préféré?
Les Ramoneurs de Menhirs est un groupe de punk celtique breton formé en 2009 par les instrumentistes traditionnels Éric Gorce (Bonbardon), Richard Bévillon (cornemuse) et Maurice Jouanno (chant) ainsi que du guitariste Loran (anciennement du groupe punk-rock culte des années 80-90 Bérurier Noir).
Leur première union date de 1985, les Béruriers ayant fait appel à Éric Gorce pour la finale de la chanson Vive le feu.
En 2006, pour leur album Kerne Izel, Gorce et Bévillon rendent la pareille et font appel à l'ex-Béru Loran pour punkifier leur musique, autrement folklorique.
C'est là que l'idée germe et en 2009, Les ramoneurs de menhirs sont nées.
Ils sortent leur premier album, Dañs an Diaoul, en 2007.
Je n'ai pas été, il faut l'admettre, particulièrement impressionné. Nous ne somme plus en 1985, je ne suis plus un jeune rebelle et j'ai compris que la révolution ne se fait pas en scandant les refrains des Bérus dans la rue...
L'évolution musicale de Loran est proche du nul et je ne suis pas trop friand de boîte à rythme.
L'apport musical de Bévillon, Gorce et Jouanno, est loin d'être inintéressant, mais ce qui est ressorti de cet album, pour moi, c'est une sorte de nostalgie bérurière auquel je n'ai pas accroché.
Leur deuxième album - Amzer an dispac'h! - sort en 2010. Cette fois-ci j'accroche. Ils ont gagné une certaine maturité musicale qui, à tout le moins pour mes oreilles à moi, leur donne un son bien à eux qui n'est plus qu'un simple relent du passé.
Maintenant que mes oreilles se sont habituées, j'attends un troisième album qui, si la tendance se maintient, devrait être encore meilleur que cet excellent deuxième.
En attendant, j'aurais le plaisir d'aller les voir jouer au Café Chaos de Montréal le 12 avril prochain...